• U23 Road Series : « Il y a du niveau »


    25 février 2020
    #route

Dans dix jours, la saison cycliste belge prendra son envol avec le traditionnel week-end d’ouverture avec l’Omloop Het Nieuwsblad et Kuurne-Bruxelles-Kuurne chez les Hommes Elites. Chez les Dames, l’Omloop Het Nieuwsblad sera déjà un rendez-vous important, tout comme la revanche à l’Omloop van het Hageland à Tielt-Winge qui sera la première manche de la Lotto Cycling Cup.

Les Espoirs pourront débuter leur saison sur les U23 Road Series à Bruxelles-Opwijk. Après un départ réussi, l’année 2020 sera celle de la confirmation pour les U23 Road Series. Le challenge de la régularité créé conjointement par les fédérations belge et néerlandaise a répondu aux attentes : un calendrier bien réparti, des parcours variés, un suspens haletant. En effet, ce n’est que dans la dernière ligne droite du Grand Prix Albert Fauville que Florian Vermeersch a pu décrocher la victoire finale. De plus, on note neuf vainqueurs différents sur les neuf manches : David Dekker (Metec-TKH), Jordi Meeus, Maarten Kooistra (SEG Racing), Jonas Castrique (Wallonie-Bruxelles), Stijn Siemons,(Cycling Vlaanderen), Ward Vanhoof, Arne Marit, Laurens Huys et  Florian Vermeersch (Lotto-Soudal U23). « Neuf gars qui savent rouler à vélo. C’est bien la preuve qu’il y avait du niveau sur ces U23 Road Series », analyse le directeur sportif de Wallonie-Bruxelles Christophe Detilloux.

Cette compétition est venue pallier le déclin de la TopCompétition U25. « Ce que nous avons voulu créer au niveau UCI 1.2 n’a pas marché. Nous avons décidé qu’il fallait s’adresser directement aux jeunes belges et néerlandais. Il y en a pour tous les genres : les sprinteurs, les puncheurs et les grimpeurs », estime le directeur de Belgian Cycling Jos Smets. Aux Pays-Bas, elle remplace la Beloften Competitie.

DIX COURSES EN 2020

En 2020, les courses sont équitablement réparties entre la Belgique (5) et les Pays-Bas (5). La première manche de ce challenge sera Bruxelles-Opwijk. Avec les 15 monts et 11 secteurs pavés, les coureurs avaleront directement un gros morceau de ces U23 Road Series. Le directeur sportif d’EFC-L&R-Vulsteke, Wim Feys attend avec impatience cette course afin de connaître “le résultat du travail de ses coureurs durant l’hiver”. Sélective de par son tracé dans le Pajottenland, l’épreuve  laisse “peu de place au hasard” selon Kurt Van de Wouwer de Lotto-Soudal Development Team. « Nous espérons garder notre statut de monument dans la catégorie. Grâce à ces U23 Road Series, nous voulons assurer la pérennité de notre épreuve », assure Tom Lootens, le président du Verenigde Opwijkse Wielerclub VZW.

Deux nouvelles courses font leur apparition dans le calendrier : le Wim Hendriks Trofee (dimanche 13 avril) et le Ronde van Twente (samedi 5 juillet). « La jeunesse représente l’avenir et nous sommes heureux de pouvoir faire partie de ce challenge. De plus, vu que notre épreuve se situe à la frontière entre les deux pays, cela a toujours été notre rêve d’avoir un plateau composé d’équipes belges et néerlandaises », se réjouit Ludwig Kouijzer, secrétaire du Wim Hendriks Trofee.

L’Omloop Het Nieuwsblad Espoirs (samedi 27 juin) reste évidemment au calendrier. « Je suis content de voir cette course dans le challenge car elle a un cachet. Pour le palmarès d’un jeune, elle fera toujours bonne figure », soutient Kevin Hulsmans, directeur sportif d’Home Solution-Soenens. Comme l’an dernier, le Grand Prix Color Code à Bassenge et l’Enfer de Voerendaal seront les manches les plus vallonnées. « Ce sera encore plus difficile en 2020. « Cette année, nous grimperons deux fois de plus la Côte de Roclenge », prévient Christophe Detilloux, organisateur du GP Color Code.

Comme en 2019, le Grand Prix Albert Fauville – Ville de Fleurus (dimanche 6 septembre), terminera le bal, en guide de synthèse. « Notre épreuve reprend tous les ingrédients : des pavés et des monts comme le Petit Try sans exclure la possibilité d’un sprint comme on l’a vu l’an dernier. C’est parfait pour terminer les U23 Road Series. Nous nous réjouissons de connaitre le prochain vainqueur de notre épreuve qui a toujours eu comme tradition de voir de futurs grands coureurs s’imposer. », rappelle Laurent Coquette, l’organisateur.

Les autres rendez-vous des U23 Road Series sont le GP Tombroek (dimanche 19 avril),  l’Internationaal Wielerweekend (8-9 mai) et le Kersenronde (jeudi 21 mai).

Le planning de course réparti de mars à septembre plait aux directeurs sportifs, à commencer par Wim Feys. «  Les U23 Road Series est une belle initiative pour remplacer la Topcompétition. Je trouve qu’il y a un peu de tout. C’est ce qui me plaît. Le calendrier est bien élaboré. Commencer par Bruxelles-Opwijk permet d’être directement dans le bain. » complété par le manager de GM Recycling Team Rudy Vandenheede « Cela nous change du festival de sprinteurs de la Topcompétition. » Point de vue partagé par leur homologue néerlandais Adri Van Houwelingen (Metec-TKH) : « Il y a une belle variété de parcours et cela n’aurait pas été possible sans la collaboration entre les deux fédérations. Rouler en Zélande est une expérience pour les coureurs belges, tandis que pour les Néerlandais, c’est une bonne chose de rouler des courses flamandes. »

 LES SPRINTS INTERMÉDIAIRES DÉCISIFS POUR LE GENERAL ?

Par rapport à l’édition 2019, un gros changement intervient dans le règlement en ce qui concerne les sprints intermédiaires. Histoire de pimenter encore davantage la compétition, les sprints intermédiaires interviendront directement pour le classement général. Les points pris (5- 3-1 pour les trois premiers) s’ajouteront donc au barême à l’arrivée pour les 25 premiers : 30 points au premier puis  28 ; 26 ; 24 ; 22 ; 20 ; 19 ; 18 ; 17 ; 16 ; 15 ; 14 ; 13 ; 12 ; 11 ; 10 ; 9 ; 8 ; 7 ; 6 ; 5 ; 4 ; 3 ; 2 et 1 point). « Je ne pense pas que les coureurs miseront sur les sprints en début de compétition. Mais ceux qui joueront le classement général en tiendront compte au fur et à mesure. Cela peut donner des courses un peu tactiques à certains moments. C’est comme des secondes de bonification en fin de compte, cela se prend », estime Christophe Detilloux.

En outre, le classement par clubs/équipes a été revu. Réservé uniquement aux équipes belges, il a été étendu à l’ensemble des formations néerlandaises et belges (donc y compris les sélections provinciales et les ententes de clubs). « Ce qui m’a frappé en 2019, c’est que les équipes belges étaient meilleures que les néerlandaises. Mais c’est une bonne chose, cela va les faire progresser. C’est une belle manière de faire connaissance avec le niveau international. Deux-trois équipes néerlandaises peuvent rivaliser avec les Belges et je pense que nous en faisons partie. », affirme Adri Van Houwelingen. « Cela nous complique la tâche dans ce classement, mais c’est bien pour la concurrence et le suspens », commente Wim Feys.

25 EQUIPES AU DEPART. QUI POUR BATTRE LOTTO-SOUDAL DEVELOPMENT TEAM ?

Comme l’an dernier, l’équipe Lotto-Soudal Development fera figure de favorite. Le vainqueur de 2019 Florian Vermeersch ne sera pas présent sur toutes les manches puisqu’il deviendra professionnel en juillet. Dès lors, il ne pourra pas défendre son titre. « Mais je serai présent à Bruxelles-Opwijk pour entamer ma saison. C’est une belle compétition avec une variété de parcours. Cette association entre la Belgique et les Pays-Bas augmente le niveau. Je suis content d’avoir été le premier à m’imposer au général. » Son coéquipier Arne Marit devient ainsi l’homme à battre pour la victoire finale. « Il a le moteur pour s’imposer. En plus, il a une jolie pointe de vitesse », estime Christophe Detilloux. Le principal intéressé tempère. « Je ne sais pas si je roulerai chaque manche, mais je vais essayer de terminer le plus haut possible dans la hiérarchie. J’aimerai gagner à Opwijk car ce n’est pas loin de la maison. »

Le rival traditionnel de la bande à Kurt Van de Wouwer EFC-L&R-Vulsteke compte marquer l’édition 2020 de son empreinte. « L’an passé, nous étions à notre place à la 2e place. Nous avons toujours l’ambition de concurrencer Lotto-Soudal pour la première place, mais ils sont les grands favoris. Je compte beaucoup sur Vito Braet qui a le profil pour briller dans cette compétition. Mais dans l’ensemble, nous sommes bien armés pour marquer beaucoup de points. N’oublions pas que nous avons quand même gagné le classement par équipes de la défunte TopCompétition en 2018. »

Vainqueur d’une manche l’an dernier, Wallonie-Bruxelles Development Team repartira avec le même objectif en 2020. « Nous pouvons compter sur Tom Paquot, Tom Van Vuchelen et Laurenz Rex et Quentin Venner pour décrocher un succès. Le classement général ? Si nous sommes bien placés sur la fin, nous y penserons », avertit Christophe Detilloux. Home Solution-Soenens, GM Recycling Team, Indulek-Doltcini-Derito et Mysenlan-Baboco Douterloigne seront de nouveau de la partie, au même titre que la sélection de Cycling Vlaanderen. « C’est un concept idéal pour dénicher des talents cachés », en faisant référence surtout à Stijn Siemons, vainqueur du GP Color Code. « Stijn a montré qu’il avait le niveau pour lutter avec les meilleures équipes du pays. Chez Van Eyck Sport, il dispute surtout des épreuves d’un niveau club inférieur. Grâce aux U23 Road Series, nous avons pu composer une équipe en allant chercher les meilleurs éléments dans les clubs, surtout des étudiants qui n’auraient peut-être jamais été remarqués sans cette compétition », explique le coach de Cycling Vlaanderen Dirk Onghena.

En outre, côté belge, trois équipes effectueront leurs débuts en U23 Road Series : Davo United, Acrog-Tormans et VDM-Trawobo. Dans l’équipe VDM-Trawobo, Tuur Dens aura envie de se montrer. « J’ai choisi cette équipe car je sais qu’elle faisait partie des U23 Road Series. » Preuve du pouvoir d’attraction de cette nouvelle compétition. Du côté de Davo United, on ne compte pas faire de la figuration. « Je ne veux pas faire de la figuration. J’espère qu’on pourra viser le Top 6 ou 7 du classement. Pour cela, je compte sur Jens Vertongen, Tijl Pauwels, Michiel Dillen, Yentl Vandevelde et Bo Godart. L’an dernier, nous avions un effectif composé majoritairement d’Espoirs première année. Ils ont donc pris un an de plus. Je suis un partisan de ces U23 Road Series. Je suis content qu’il y ait une épreuve comme l’Enfer de Voerendaal. Je pense qu’une manche ardennaise en province de Liège pourrait encore apporter un plus dans les années à venir », analyse le directeur sportif Johan Remels.

Du côté néerlandais, l’équipe néerlandaise SEG Racing fera l’impasse sur quelques manches car elle désire se consacrer aux épreuves internationales UCI. «  Cette année, nous avons un effectif réduit avec lequel nous allons composer un seul programme et cela impliquait de faire certains choix. Mais les U23 Road Series sont une bonne idée », estime le directeur sportif Dries Hollanders. La formation Metec-TKH jouera encore les premiers rôles avec Marijn Van den Berg, le vainqueur de la Course des Carpates (2.2U) ou encore Tim Marsman. « Tim Marsman a fait une belle première année. Il ne sera pas à Bruxelles-Opwijk car il roule à domicile la veille au Ster van Zwolle. Mais il sera présent par la suite et pourra créer la surprise », pense Adri Van Houwelingen.

Les autres équipes néerlandaises sont Combi Noord , CC Volker Wessels + VW Club Team, District Limburg + Brabant Zuid-Oost, Ijsselstreek + Dutch Food Valley CT , Wielerploeg Groot Amsterdam , De Volharding/West Frisia, District Zuid-Holland , District Zuid-West + De Jonge Renner, Sensa KVK + Achterhoek + Adelaar et A Bloc + Regio Noord-Holland.

UN BEL AVENIR EN PERSPECTIVE

Ce challenge de régularité sera également suivi de près par les sélectionneurs nationaux, Rik Verbrugghe et son assistant Sven Vanthourenhout. « C’est bien de mettre en valeur la catégorie Espoirs sur un challenge de régularité avec quelques épreuves qui valent la peine. J’irai voir les coureurs sur la plupart des U23 Road Series. », commente Rik Verbrugghe. Le Brabançon espère que ce challenge gagnera en popularité. « Pourquoi ne pas arriver à faire en sorte que le vainqueur reçoive un contrat pro dans une équipe ? Quand on voit le podium de 2019 – Florian Vermeersch, Jordi Meeus et Arne Marit, cela se justifierait pleinement. »

Les U23 Road Series ont un bel avenir devant eux. Peut-être que dans le futur, le concept va s’étendre à d’autres pays. « Si on peut aller chercher une ou deux manches dans le Nord de la France et avoir deux-trois équipes françaises, cela augmenterait encore le niveau pour avoir un niveau semblable à celui de Liège-Bastogne-Liège Espoirs », suggère Wim Feys. Des discussions sont en tout cas en cours avec l’Etat fédéré de la Rhénanie du Nord-Westphalie en Allemagne . Affaire à suivre.

WOMEN CYCLING SERIES

Cette association réussie entre la Belgique et les Pays-Bas ont incité les fédérations à construire un projet qui verra le jour en 2020, les Women Cycling Series. Un challenge de régularité pour les Dames Elites qui évoluent en club et qui débutera le 17 mai à Everberg. Il comportera huit manches. Ainsi, un peloton de 25 équipes est assuré d’être au départ. Une pyramide voit ainsi le jour avec la Lotto Cycling Cup qui rassemble des épreuves UCI belges et le WorldTour féminin au sommet.

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