• Meet & greet Alexandra Marchal


    26 octobre 2021
    #vtt

La grande dame de la scène Enduro belge

Cela doit faire environ cinq ans que j’ai vu Alexandra pour la première fois, alors que j’étais une rookie au départ du CB XCM à Bouillon. La veille, elle portait son énième maillot de championne dans le CB enduro. Enduro… Je n’en avais jamais entendu parler. Aujourd’hui, bien sûr, je sais mieux.

Inge: Alexandra, explique ce qu’est l’Enduro et comment tu l’as lancé toi-même?  

“L’Enduro est une discipline très complète qui comprend des liaisons à effectuer dans un temps imparti ou à allure libre (cela dépend des organisations) et des spéciales à profil descendant qui sont chronométrées. Il faut donc de bonnes qualités physiques puisque ce sont de longues journées passées à vélo, mais aussi de bonnes capacités techniques pour être rapide et fluide en descente!

J’ai commencé l’Enduro en 2014 après quelques saisons en XC. Un peu fatiguée de tourner en rond sur des circuits qui devenaient de plus en plus courts et explosifs, j’avais perdu la motivation. J’avais envie de renouveau et le format Enduro collait vraiment bien à ce que j’aimais dans le VTT, de bonnes journées à vélo, la découverte de nouveaux chemins, l’aspect technique et aussi la bonne ambiance! Bref, que du bonheur !”

Combien de titres belges as-tu remportés entre-temps? 

“J’ai remporté 4 titres de championne de Belgique, de 2015 à 2018, un soucis technique m’ayant privé du titre en 2019. Depuis, le Covid est passé par là, et j’espère pouvoir remettre ce titre en jeu bientôt!”

Quel est ton trail préféré en Belgique et pourquoi?

“J’aime beaucoup rouler à Bouillon, je trouve la région magnifique et les trails variés et techniques! Bien entendu les trails de l’Enduro de l’Amblève qui sont un peu dans le même esprit. J’aime beaucoup les sentiers techniques, limite trialisants, comprenant des franchissements et des virages serrés. J’aime aussi quand il y a plus de flow et que c’est rapide même si ce n’est pas là où je suis la meilleure!”

Quel est ton endroit préféré pour rouler dans le monde entier? 

“J’ai encore beaucoup d’endroits à découvrir mais j’aime beaucoup rouler à Millau, le spot est incroyable et il y a énormément de variété. J’ai aussi beaucoup aimé le Beaufortain, le Queyras,.. La France regorge de superbes sentiers!”

Fietsende vrouw op een mountainbike in een bergachtige omgeving

Quelle est la course internationale dont tu te souviens le mieux?

“J’ai un super souvenir de l’EWS à Millau en 2017 car j’y avais signé mon meilleur résultat en spéciale et au général malgré des conditions météo compliquées. Ensuite j’ai aussi de bons souvenirs de l’EWS de Petzen/Jamnica où j’avais adoré les spéciales. Sinon pour l’ambiance et la qualité des tracés, gros coup de cœur pour le Grand Rallye Transverdon et le Biivouac, toujours en France!”

L’Enduro est une combinaison d’endurance et d’une bonne dose de compétences techniques. Comment s’entraîne-t-on pour une telle course?

“Oui c’est une discipline où il faut être polyvalent. Un bon physique permet de gérer les liaisons et d’être le plus frais possible pour les spéciales, mais d’être aussi efficace dans les descentes qui peuvent être longues ou physiques avec des relances. Il faut donc une bonne base d’endurance pour encaisser les longues journées mais aussi travailler en intensité pour les relances et changements de rythme en spéciale. Il est aussi très important de travailler la technique, la vitesse. En plus de bosser ces aspects-là, une bonne préparation physique type renfo/muscu est très utile pour être solide et gainé sur le vélo et limiter le risque de blessures. Il peut être intéressant d’être suivi par un coach qui planifie tout cela, cela demande de la rigueur!”

Tu as déménagé en France, Ardèche il y a quelques années. Et les trails là-bas?

“Oui cela va bientôt faire 3 ans que j’ai bougé en Ardèche. La région est vraiment géniale pour rouler, et je me régale avec les sentiers autour de la maison! On a de la chance d’avoir un beau potentiel dans la vallée et on essaie d’entretenir et même de créer de nouveaux chemins pour développer le spot. N’hésitez pas à venir nous voir pour les découvrir!”

Kinesiste behandelt de pols van een vrouw

Cette année, tu es allé avec le Specialized Enduro Team aux EWS. Quelle a été ta tâche et y aura-t-il un suivi?

“Oui j’ai eu la superbe opportunité d’accompagner le Specialized Enduro Team en tant que kiné. J’essaie donc d’aider les pilotes à récupérer au mieux lors des semaines de compétition, entre les entraînements et les jours de course. Je suis aussi là pour les accompagner en cas de blessure/chute. Lors de ces semaines, j’essaie de me rendre aussi utile pour d’autres tâches comme la préparation des repas par exemple, j’ai aussi la chance de me joindre parfois à eux sur les reconnaissances. Je serai encore présente avec eux la saison prochaine et j’espère pouvoir aussi les accompagner pendant certains Team Camps pour avoir un meilleur suivi et travailler sur des séances collectives de mobilité ou renforcement en plus des séances individuelles. C’est une super expérience pour moi de combiner ma passion et mon métier et le fait d’avoir aussi pratiqué la compétition m’aide à mieux comprendre leurs besoins.”

Comment l’avenir se présente-t-il pour toi?

“Pour le mieux je l’espère ! Un petit changement professionnel à l’horizon pour me dégager plus de temps. L’occasion d’être plus disponible pour le Specialized Enduro Team mais aussi et surtout pour développer d’autres projets professionnels liés au VTT qui nous tiennent à cœur avec Greg, mon compagnon. J’aimerais aussi refaire plus de courses, j’avoue que ça m’a manqué cette année !”

Merci, Alexandra ! On va aller faire un tour, non?

Texte: Inge Roggeman
Photos: Seb Schieck

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