• Entre déception et fierté


    27 février 2020
    #piste

Les attentes étaient nombreuses, mais la dure réalité est là. Les filles de la poursuite par équipes ont raté les Jeux olympiques en pédalant 2 dixièmes de seconde plus lentement que la France, la seule nation concurrente restante pour un billet pour Tokyo. Une immense déception, même si cela ne signifie pas que le projet poursuite par équipes vole en éclats.

Bien, mais juste pas assez .. Voilà le résumé de la prestation des filles en poursuite par équipes au Championnat du Monde à Berlin. Défaites avec honneur, elles n’ont pas à rougir de leur parcours final. Qu’un temps qui aurait été suffisant il y a quatre mois pour un record belge aujourd’hui soit considéré comme décevant en dit long sur les progrès réalisés par l’équipe au cours des deux dernières années. Koen Beeckman ravale donc la déception, pour se projeter immédiatement vers le futur. Parce que le temps, l’énergie, la main-d’œuvre et les fonds dépensés pour ce projet n’ont peut-être pas conduit au résultat souhaité – une place parmi les huit premiers pays du monde – les progrès spectaculaires engrangés ces dernières années suffisent au directeur de Cycling Vlaanderen pour lui donner le courage de continuer à investir dans cette discipline.

Train

«Nous venons de très loin», explique Beeckman, travaillant pour Belgian Cycling en tant que coordinateur sportif pour la piste. «Je me souviens quand nous avons commencé avec une équipe constituée de Jolien D’Hoore, Jessie Daams, Maaike Polspoel et Kelly Druyts. C’était à l’approche des Jeux olympiques de Londres. Parce que nous avons raté la qualification, tout a commencé à s’arrêter par la suite. En vue des Jeux Olympiques de Rio, aucun travail n’a été fait sur la poursuite par équipes féminine. Ce n’est qu’après la venue d’Annelies Dom que tout a recommencé. Nous avons eu deux solides pions avec Jolien D’Hoore – même si elle n’est revenue définitivement que l’année dernière – et Lotte Kopecky. Avec l’arrivée d’Annelies, nous avions notre troisième élément, et un peu plus tard, Shari Bossuyt est devenue le quatrième wagon. Et ainsi, le train s’est mis en route.”

Approche professionnelle

Il y a plus de trois ans, un temps de 4’31” a été enregistré lors de la Coupe du monde à Glasgow. À la fin de l’année dernière, à Hong Kong, le quatuor a roulé pas moins de onze secondes plus vite. Le fruit d’une approche professionnelle approfondie de la fédération.
Koen Beeckman: «La première tâche que vous vous fixez est de réunir six bons coureurs. Et avec ce noyau, vous vous mettez au travail. Avec Jan Vancompernolle, nous avons embauché un entraîneur – un assistant pour le sélectionneur Peter Pieters – qui se concentrait principalement sur la poursuite par équipe chez les hommes et les femmes. Nous avons dressé une liste des choses dont nous avions besoin. Des entrainements adaptés, un encadrement scientifique, une analyse continue, l’aspect technique à ne pas sous-estimer: nous nous sommes occupés des deux équipes avec le plus grand soin. Même si le réglage de la fréquence de pédalage des cyclistes a nécessité un certain temps, les progrès réalisés, surtout chez les filles, ont été rapides.”

Manque d’expérience

Que les hommes ne se qualifient pas pour Tokyo était devenu une évidence après le Championnat d’Europe de l’an dernier à Apeldoorn. Les femmes se sont rapprochées de cet objectif, mais sont passées juste à côté d’une place prestigieuse dans le cercle fermé des huit meilleures nations du monde. “Si vous regardez d’où nous venons, il y a un sentiment de fierté qui prévaut, malgré la déception évidente parce que nous nous sommes vraiment rapprochées avec les filles”, selon Koen Beeckman. «Les coureuses ont fait preuve d’engagement, elles ont travaillé les unes pour les autres. Elles ont roulé en équipe sur la piste. Où avons-nous échoué? En ce qui concerne les choix en termes de compétitions, il n’y a rien à critiquer. Nous sommes allés aux courses où nous pouvions vraiment faire quelque chose, nous avons laissé de côté les épreuves qui nous causeraient trop de problèmes. Si je dois vraiment chercher une explication, je pointerais le manque d’expérience. Tout est allé si vite … Nous avons tous beaucoup appris en très peu de temps. Si nous avions pu utiliser tout ce savoir-faire un peu plus tôt, nous aurions pu aller un peu plus loin. Mais cela ne change plus rien maintenant. Chez les hommes, le moral a chuté après le Championnat d’Europe de l’an dernier, lorsqu’ils ont remarqué que d’autres pays avaient progressé plus rapidement que nous. La motivation est restée intacte chez les femmes, mais malheureusement le chemin s’est arrêté à Berlin.

Opération Paris

Même si la destination finale a été manquée de peu, Koen Beeckman revient sur ce beau parcours. Si cela ne tenait qu’à lui, le projet poursuite par équipe continuerait sur cette base : «Nous avons tous prouvé que nous pouvions aller très loin dans cette discipline. Je ne vois donc pas pourquoi nous devrions baisser les bras en vue de Paris, où auront lieu les prochains Jeux olympiques. Ce ne sera plus avec le même groupe, c’est vrai. Maintenant, nous allons réfléchir un peu à tête reposée et nous ferons bientôt une évaluation. Si nous réussissons à nouveau à amener, sur la piste, un certain nombre de coureurs talentueux avec de l’envie, nous recommencerons le tout avec beaucoup d’enthousiasme en ce qui me concerne. “

Texte: Guy Vermeiren
Traduction : James Odvart
Photo: Wim Hoste

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